Ah, bipolaire et argent... Le fric, ce doux nectar de la vie moderne, capable de vous procurer des joies aussi éphémères que les soldes sur Amazon.
Mais si vous combinez cette jolie petite chose appelée argent avec une autre, tout aussi fascinante, qu’on nomme "trouble bipolaire", vous obtenez un cocktail explosif !
Oui, mesdames et messieurs, préparez-vous à explorer ce fascinant voyage à travers la gestion de l’argent avec le trouble bipolaire.
Bienvenue dans cet article plein de dérision (mais aussi de vérités) où l’on va démêler comment une personne bipolaire peut passer de "Jeff Bezos en mode shopping" à "l’ermite qui planifie ses dépenses à l’euro près".
Accrochez vos ceintures, vous êtes sur le point d’entrer dans un tourbillon d’impulsions, de budgets non respectés et de cartes de crédit flambées !
1. La phase maniaque : "Pourquoi économiser quand on peut tout dépenser maintenant ?"
Ah, la phase maniaque, ce moment d’extase où tout semble possible et où l’argent n’a plus vraiment la même valeur.
Pour une personne bipolaire en plein élan de manie, le porte-monnaie devient une sorte de baguette magique, prête à tout résoudre avec un simple coup d’achat.
"Je vais acheter cette télé 4K, parce que… pourquoi pas ?" se dit-elle avec une euphorie impossible à contenir.
Personnellement, je me suis acheté une moto alors que... je n'ai même pas le permis moto !
On se demande souvent : pourquoi une personne dans cette phase se comporte-t-elle comme si elle était la gagnante du loto ?
C’est simple : dans cet état, le cerveau est suralimenté en dopamine, cette petite hormone du plaisir. Tout paraît plus fun, plus excitant, et dépenser devient un acte à la fois jouissif et irrésistible.
D’ailleurs, il est fort probable que vous n’entendrez pas de phrases comme "Je vais réfléchir avant de l’acheter".
Non, c’est plutôt du style "C’est incroyable, il me le faut, MAINTENANT".
2. La conséquence financière : "Mon compte en banque est en burn-out"
Bon, on ne va pas se mentir, après une phase maniaque, la gueule de bois financière est… spectaculaire.
Les dépenses impulsives ont laissé une belle trace : la carte de crédit ressemble à un champ de bataille, et le compte en banque pleure toutes les larmes de son petit solde.
C’est à ce moment que vous commencez à voir des mails de votre banque avec des titres comme "Êtes-vous sûr de votre dernier achat ?" ou "Bonjour, on est inquiet…".
Là, on entre dans une phase un peu moins fun : la réalisation.
L’euphorie retombe, et avec elle, le besoin de trouver des explications à l’apparition de ces mystérieuses commandes Amazon.
Pourquoi diable avez-vous commandé une piscine gonflable géante, en plein mois de décembre ?
3. La phase dépressive : "La sagesse incarnée... ou presque"
Après la manie vient souvent la phase dépressive. Et là, surprise ! La personne bipolaire devient soudainement un expert de la finance !
Oui, en plein épisode dépressif, dépenser un centime peut devenir un acte quasi impossible.
Le solde bancaire est analysé avec la précision d’un chirurgien, chaque achat potentiel est débattu comme s’il s’agissait de la question du siècle, et l’idée d’aller faire du shopping paraît aussi attirante qu’un rendez-vous chez le dentiste.
Pendant cette phase, l’argent devient un sujet d’angoisse.
Là où, dans la phase maniaque, tout semblait possible, ici tout devient difficile, voire paralysant.
La personne peut se sentir coupable de ses excès passés, se reprocher d’avoir dépensé de manière impulsive et décider qu’il est temps de serrer la ceinture.
C’est un autre effet fascinant du duo bipolaire et argent : on passe de la folie dépensière à la frugalité extrême en un clin d’œil.
4. L’art de la justification
Ah, l’art de la justification ! Un bipolaire peut très bien reconnaître ses excès, tout en trouvant toujours un petit quelque chose ou quelqu’un à blâmer.
"Ce n’est pas moi, c’est mon trouble bipolaire !" devient un mantra, une phrase que vous entendrez peut-être souvent si vous avez un ami ou un proche bipolaire.
Et honnêtement, on ne peut pas vraiment leur en vouloir. Quand on alterne entre phases de manie et de dépression, la gestion financière devient un véritable parcours du combattant.
L’épargnant consciencieux que vous pensiez être se transforme parfois en acheteur compulsif, sans même que vous ayez vu le coup venir.
C’est l’essence même du bipolaire et l’argent : cette relation en montagnes russes où l’euphorie et la culpabilité se relaient.
5. La tentation de l’auto-récompense
Soyons clairs : après une longue période de déprime, une personne bipolaire peut ressentir le besoin de se récompenser.
Et qu’y a-t-il de plus réconfortant que de faire un petit tour dans votre boutique préférée en ligne (ou en vrai) ?
Ce n’est pas tant pour le plaisir de dépenser, mais plutôt pour combler ce vide intérieur laissé par des semaines de morosité.
Un nouvel achat peut symboliser un nouveau départ, un moyen de sortir la tête de l’eau.
Le souci ? Le "petit tour" dans la boutique se transforme parfois en marathon. Mais après tout, qui pourrait reprocher à quelqu’un de vouloir égayer un peu son quotidien, surtout après avoir été plongé dans le noir total pendant un certain temps ?
Bipolaire et argent, c’est aussi ça : une danse entre la tentation de l’excès et le besoin de compenser le manque émotionnel.
6. Les proches dans l’équation
Ah, les proches… Ils sont souvent les premiers à remarquer les changements soudains dans la gestion de l’argent.
Ils passent de l’étonnement ("Tu as acheté quoi ?") à l’inquiétude ("Tu es sûr que tu vas bien ?"), puis à la résignation ("Bon, on va devoir gérer les factures ensemble").
D’ailleurs, il n’est pas rare que les proches d'un bipolaire se retrouvent à participer à des discussions dignes d’un conseil d’administration sur la meilleure façon de gérer le budget familial après une folie dépensière.
"Peut-être qu’on pourrait éviter de commander trois aspirateurs la prochaine fois, qu’en penses-tu ?".
C'est d'ailleurs pour ça que de nombreux bipolaire se retrouvent sous curatelle, ce qui a été mon cas durant plusieurs années.
7. Bipolaire et argent : comment gérer tout ça ?
Vous vous demandez sûrement : "Comment diable peut-on gérer l’argent quand on est bipolaire ?".
Eh bien, la première règle, c’est d’établir des limites. Oui, on sait, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais instaurer des garde-fous peut sauver la mise (et le compte en banque).
Le bipolaire et l’argent ne font pas toujours bon ménage, mais avec quelques astuces, on peut éviter la catastrophe.
Voici quelques astuces pour éviter de finir en faillite personnelle après une phase de manie :
Mettre en place un budget strict
On vous le dit souvent, mais dans le cas d’une personne bipolaire, c’est encore plus crucial. Mettez en place un budget mensuel et tenez-vous-y autant que possible.
Utiliser des cartes prépayées
Si vous savez que vous avez tendance à dépenser impulsivement en ligne, optez pour des cartes prépayées. Une fois le solde épuisé, impossible de continuer à acheter !
Mesure judiciaire
La curatelle ou curatelle renforcée peut être une solution sur le moyen long terme. Ce fut le cas pour moi, ou mes finances sont gérées par une personne extérieure, qui vous alloue un budget chaque semaine.