Bipolaire ou borderline : comment savoir ?

Vous êtes là, tranquillement installé(e) devant votre ordinateur ou votre smartphone, en train de vous poser une question existentielle à la hauteur des plus grands mystères de la vie : Suis-je bipolaire ou borderline ? 

Ah, la joie de se perdre dans les méandres des diagnostics psychiatriques en ligne... 

D’abord, félicitations. Tout le monde ne se lance pas dans une telle réflexion avec autant de sérieux ! 

Parce qu’entre bipolaire et borderline, il y a une petite différence de nuances, un peu comme entre un volcan en éruption et une tornade. 

Tous deux impressionnants, mais avec des dynamiques bien distinctes. Prêts à embarquer ? Allons-y !

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Alors, commençons par l’essentiel : les humeurs. 

Si vous êtes bipolaire, vous faites des allers-retours entre deux extrêmes émotionnels. 

D’un côté, vous avez la phase maniaque où vous vous sentez invincible, prêt(e) à monter une start-up, réinventer l’internet ou, pourquoi pas, devenir le prochain Picasso. 

De l’autre, il y a la phase dépressive où vous avez l’impression d’être le personnage secondaire tragique d’un film dramatique.

La bipolarité, c’est comme les montagnes russes : des montées lentes et vertigineuses suivies de descentes soudaines, avec des pauses entre deux (appelées des périodes "normales", si, si, ça existe !).

Pour le borderline, c’est un peu différent. Vous vous dites peut-être : “Ah, mais moi aussi j’ai des changements d’humeur rapides !”.

Certes, mais avec le borderline, c’est souvent bien plus instantané. 

Vous pouvez passer de "je t’aime à la folie" à "je ne veux plus jamais te voir" en un claquement de doigts. Un peu comme un yo-yo émotionnel, sauf que c’est votre cœur qui fait des allers-retours.

Ah, les relations humaines ! Si vous êtes borderline, préparez-vous à des montagnes russes relationnelles. 

Une personne vous sourit gentiment et vous la mettez sur un piédestal en moins de 30 secondes. 

Par contre, si cette même personne oublie de répondre à votre dernier SMS, c’est la trahison ultime. 

En gros, les borderlines vivent leurs relations comme si chaque jour était la finale de "L’Amour est dans le pré" : c’est intense, dramatique, et il y a toujours un retournement de situation.

Le bipolaire, lui, vit les relations différemment. 

Pendant la phase maniaque, il peut être exubérant, social, et même un peu trop enthousiaste (on vous invite à toutes les soirées, mais vous finissez par organiser une soirée dans votre tête tous les jours). 

Par contre, pendant la phase dépressive, il peut avoir l’impression d’être un ermite incompris. 

L’amour et les relations, c’est un peu comme courir un marathon en pleine montagne : parfois ça roule, parfois ça grimpe dur.

Vous connaissez ces moments où vous vous dites : "Et si je changeais complètement de vie, là, tout de suite, sur un coup de tête ?".

Si oui, vous êtes probablement borderline. Les personnes borderline ont une fâcheuse tendance à être ultra-impulsives. 

Un changement de coupe de cheveux radical en plein milieu de la nuit, une envie soudaine de tout quitter pour élever des chèvres au fin fond de la montagne… tout est possible, et ce, à tout moment.

Pour le bipolaire, l’impulsivité existe aussi, mais elle est souvent grandeur nature. 

Pendant une phase maniaque, un bipolaire peut soudainement se dire qu’il va devenir astronaute, changer de carrière, ou acheter une voiture de sport sur un coup de tête (oui, oui, même s'il ne sait pas conduire). 

Mais attention, cette impulsivité est généralement liée aux phases d’exaltation et retombe aussi vite que l’humeur change.

Si vous êtes borderline, vous connaissez sûrement ce sentiment de vide, comme si rien ne pouvait jamais vous remplir émotionnellement. 

Vous êtes un peu comme un puits sans fond. C’est comme si vous aviez toujours besoin de plus de validation, d’amour, d’amitié, et ce vide peut parfois vous rendre vulnérable à l’abandon.

Le bipolaire ressent aussi le vide, mais généralement pendant les phases dépressives. 

Le reste du temps, c’est plutôt un tourbillon d'émotions qui alterne entre euphorie et désespoir. 

En gros, le bipolaire passe parfois par des périodes où il ressent un vide intense, mais ce n’est pas aussi constant que chez le borderline.

Les personnes borderline vivent avec une peur intense de l’abandon. 

Vous êtes dans une relation, et tout va bien, mais au fond de vous, il y a cette voix qui chuchote : "Et si on me quittait ? Si je finissais tout seul, abandonné sur une île déserte ?".

C’est cette peur qui peut déclencher des réactions émotionnelles extrêmes, des crises, et ce besoin constant d’être rassuré(e).

Les bipolaires peuvent aussi ressentir cette peur, mais elle est souvent liée à leur phase dépressive. 

Pendant ces moments, ils peuvent devenir plus dépendants émotionnellement, craignant que leurs proches les laissent tomber. 

Mais une fois que l'humeur s’améliore, cette peur a tendance à disparaître… pour revenir plus tard, peut-être, qui sait ?

L’estime de soi chez le borderline ressemble à une montagne russe cassée. 

Parfois, elle est au sommet (quand tout va bien et que vous vous sentez aimé), mais elle peut aussi s'effondrer en quelques secondes, simplement parce que quelqu’un vous a mal regardé. 

Votre estime de vous-même est extrêmement fragile, comme un château de cartes dans une tempête.

Chez le bipolaire, l’estime de soi change aussi, mais cela dépend des phases. 

En période maniaque, l’estime de soi est au sommet de l’Himalaya (vous êtes tout simplement génial, n’est-ce pas ?), tandis qu’en période dépressive, vous vous sentez aussi insignifiant qu’un grain de sable sur une plage déserte. 

Mais entre les deux, ça peut être assez stable.

Les personnes borderline ont souvent des relations intenses et tumultueuses. Tout est passionnel. 

Vous aimez tellement vos amis et votre famille que vous pourriez les appeler dix fois par jour… jusqu’à ce qu’ils disent quelque chose qui vous froisse, et là, vous ne voulez plus jamais leur parler.

Chez les bipolaires, c’est un peu plus nuancé. 

Pendant la phase maniaque, ils peuvent être hyper-sociaux, organisant des sorties à tout va. 

Mais en phase dépressive, ils peuvent devenir plus isolés, refusant même d’ouvrir un message WhatsApp (le mode ermite, vous voyez).

Les personnes borderline peuvent parfois avoir un rapport difficile à leur corps, cherchant à exprimer leur douleur émotionnelle à travers des comportements auto-destructeurs (par exemple, des scarifications). 

C’est une façon de relâcher la pression et de se reconnecter à quelque chose de tangible quand les émotions deviennent trop envahissantes.

Les bipolaires, eux, peuvent vivre des périodes d’euphorie physique durant les phases maniaques. 

Cela peut passer par un excès de sport, une exubérance sexuelle, ou même des achats impulsifs pour se sentir vivant dans leur propre corps.

Le temps, c’est une différence clé. 

Les personnes bipolaires traversent des phases maniaques et dépressives qui peuvent durer des semaines, voire des mois. 

Si vous vous sentez extrêmement bien pendant plusieurs semaines puis extrêmement mal pendant les semaines suivantes, il est plus probable que vous soyez bipolaire.

Les borderlines, eux, vivent dans l’instant présent. 

Leurs émotions peuvent changer d’une minute à l’autre. Un sourire, un regard, une parole, et hop, le monde s’effondre ou devient un paradis en quelques secondes.

Alors, bipolaire ou borderline ? 

Si vous vous reconnaissez dans certains de ces points (ou si vous vous êtes retrouvé à rire un peu nerveusement), il est peut-être temps de consulter un professionnel. 

Parce qu'en fin de compte, il vaut mieux avoir un diagnostic clair et précis que de se perdre dans des questions sans fin, même si c’est amusant pendant quelques minutes.

Et n'oubliez pas : que vous soyez bipolaire ou borderline, vous méritez de vivre une vie épanouie. 

Alors, prenez soin de vous et entourez-vous des bonnes personnes (et d’un bon thérapeute, pourquoi pas ?).