Comment savoir si on est bipolaire ?

Comment savoir si on est bipolaire... en voilà une question sérieuse !

Bipolaire. Ce mot qui peut à la fois intriguer et faire peur. 

Si vous êtes là, c’est que vous avez peut-être remarqué quelques montagnes russes émotionnelles dans votre vie. 

Ou que quelqu’un a osé vous demander, dans un élan de "subtilité", si vous étiez bipolaire après avoir changé d’humeur en l’espace de trois secondes. 

Quoi qu’il en soit, rassurez-vous, on est là pour rigoler un peu tout en abordant un sujet sérieux. 

Je suis moi-même bipolaire, diagnostiqué en 2018, et je préfère carrément parler de ce sujet avec un peu de légèreté. 

Alors, attachez vos ceintures, car on part pour un tour complet du parc d’attractions qu'est la bipolarité !

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Vous vous êtes déjà demandé pourquoi vous pouviez passer de périodes de bonheur total à des moments de mélancolie intense ?

Un certain temps, vous vous sentez invincible, prêt à conquérir le monde, et l'inverse arrive souvent juste après, jusqu'à avoir du mal à sortir du lit. 

Ah, parlons d’un sujet sensible : l’argent. 

Être bipolaire, c’est aussi une question de gestion financière (ou de non-gestion). 

Dans ces moments où vous vous sentez invincible, il peut vous arriver de faire des achats un peu… comment dire… impulsifs. 

Vous avez déjà acheté un drone, trois montres connectées et une nouvelle voiture en ligne à trois heures du matin, juste parce que ça vous semblait être une excellente idée ? Voilà.

Ces phases de dépenses inconsidérées sont assez fréquentes chez les personnes bipolaires. Vous avez l’impression que rien ne peut vous arrêter, et que dépenser, c’est juste une autre façon de dire au monde que vous êtes sur le point de le dominer.

Et puis, soudain, le compte en banque est vide, et vous vous retrouvez avec une collection de plantes exotiques dont vous ne savez absolument pas comment vous occuper. 

Pour ma part, je suis désormais sous curatelle, qui est une mesure de protection afin de m'éviter de dépenser tout mon argent.

Avez-vous déjà fait un tour sur les montagnes russes des relations ? Pas seulement en termes d’amour, mais aussi avec vos amis, votre famille, et même vos collègues de travail. 

Pendant un moment, vous êtes le compagnon idéal : attentionné, plein d’énergie, toujours prêt à partir en virée spontanée ou à organiser des dîners somptueux. 

Puis, sans avertissement, vous devenez un ermite, refusant toute interaction, convaincu que le monde entier complote contre vous.

Vous savez ce qu’on dit : "Le sommeil, c’est pour les faibles." 

Eh bien, en phase de manie ou d’hypomanie, vous vivez selon ce mantra. Pourquoi dormir quand vous avez mille idées de génie à réaliser ? 

Si vous vous surprenez à fonctionner parfaitement bien avec trois heures de sommeil par nuit (ou pas du tout, soyons fous), tout en étant aussi énergique qu’un lapin sous Red Bull, c’est peut-être un signe que votre cerveau est en train de vous jouer des tours.

Cependant, dans les phases dépressives, le sommeil devient votre meilleur ami… ou pire ennemi. 

Vous dormez tout le temps ou pas du tout, mais dans les deux cas, c’est épuisant. 

Trop de sommeil ou pas assez, vous voilà coincé dans un cycle infernal où le lit devient soit une prison, soit un lointain souvenir. 

Si votre relation avec le sommeil est aussi fluctuante que vos humeurs, on se dirige encore une fois vers une potentielle bipolarité.

Si vous êtes bipolaire, vous pourriez remarquer des pics d’énergie créative. 

Un jour, vous êtes un véritable génie artistique : vous écrivez des poèmes, peignez des chefs-d’œuvre, composez des symphonies, tout ça en une seule après-midi. 

Votre esprit est une explosion d’idées brillantes, et vous avez cette impression exaltante que vous pourriez changer le monde avec vos créations.

Puis, arrive le vide créatif. La période où même dessiner un bonhomme allumette semble être un exploit insurmontable. 

Toute votre énergie créative disparaît comme par magie, et vous vous demandez comment vous avez pu être aussi prolifique. 

Ces oscillations entre suractivité et épuisement créatif sont assez typiques chez les personnes bipolaires.

Pendant une phase haute, j'ai créé 3 entreprises, perdu 10 kg en allant au sport tous les jours, le tout en dormant 3 heures par nuit. Ca vous donne une petite idée.

Avez-vous déjà eu ces moments où vous vous sentez invincible ? 

Où l’inspiration coule à flots, et où vous êtes convaincu que vous allez changer le monde avec votre nouvelle idée de startup qui fusionne les licornes et la réalité virtuelle ? 

Les phases maniaques chez les personnes bipolaires peuvent être des périodes de créativité et de productivité incroyables. 

Mais il y a un hic : une fois la phase terminée, cette vague d’inspiration peut disparaître aussi rapidement qu’elle est venue, et vous laisse avec une idée de génie qui n’en est plus vraiment une.

Vous avez coché quelques cases parmi ces dix points ? Peut-être même toutes ? 

Rassurez-vous, cela ne signifie pas que vous êtes nécessairement bipolaire. Seul un professionnel de la santé mentale pourra établir un véritable diagnostic. 

Il est essentiel de se rappeler que chacun traverse des moments de hauts et de bas dans la vie, mais si ces épisodes deviennent intenses, il peut être judicieux d’en parler à un psychiatre.

La bonne nouvelle, c'est que la bipolarité est un trouble qui peut être géré avec le bon traitement et le bon accompagnement. 

Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, n’hésitez pas à demander de l’aide. Après tout, mieux vaut être bien entouré dans ce genre de situation que de se retrouver à acheter une quatrième statue de licorne géante sans savoir pourquoi.

Et en attendant, prenez soin de vous et de vos émotions, car elles font de vous une personne unique, même si parfois, elles vous donnent l'impression de vivre dans un véritable manège à sensations fortes !