Ah, la question fatidique : le bipolaire est-il conscient de sa maladie ?
C’est un peu comme demander à un poisson s’il sait qu’il est mouillé. Il flotte dans l’eau depuis toujours, mais peut-être qu’il n’a jamais remarqué que, justement, il nage dans un monde aquatique.
Le bipolaire, lui, navigue entre des vagues d’émotions hautes et basses, mais est-il vraiment conscient de cette drôle de tempête intérieure ?
Le déni ou l’acceptation
Il n’est pas rare qu’un bipolaire soit parfaitement inconscient de sa maladie, surtout au début.
Pourquoi ? Eh bien, imaginez-vous vivre des moments d’euphorie intense. Vous vous sentez imbattable, invincible, le roi du monde.
Qui irait vous dire que vous êtes malade alors que vous avez l'impression d'être en haut du podium ?
Lorsque le bipolaire est en phase maniaque, il peut difficilement concevoir que quelque chose ne va pas. Difficile d’être conscient de sa maladie quand on se sent aussi puissant qu’un super-héros !
D'un autre côté, en phase dépressive, c’est une autre histoire. Le bipolaire peut être si conscient de ses problèmes qu'il se sent submergé par eux, comme si le poids du monde reposait sur ses épaules.
Mais attention, le bipolaire est-il conscient de sa maladie à ce stade, ou pense-t-il simplement qu'il est en pleine déprime existentielle comme tout le monde peut en avoir ?
Là est toute la subtilité : il peut confondre dépression classique et sa propre condition, sans forcément faire le lien avec le trouble bipolaire en tant que tel.
Des montagnes russes… mais avec un bandeau sur les yeux
Imaginez que vous êtes sur des montagnes russes émotionnelles. En haut, c'est la manie. En bas, c’est la dépression. Et maintenant, ajoutez un bandeau sur les yeux.
Voilà ce qu’on appelle vivre avec un trouble bipolaire sans en être pleinement conscient.
Parfois, on ne se rend compte de rien, et d’autres fois, on est brutalement frappé par la réalité.
Dans les phases d’euphorie, le bipolaire est-il conscient de sa maladie ? Souvent, la réponse est non. Pourquoi le serait-il ? Il se sent tellement bien, tellement capable de tout, qu'il ne voit pas ce qui pourrait clocher.
Ce n'est que lorsque la manie passe et que la chute arrive que les questions commencent à émerger : "Qu’est-ce qui m’a pris ? Pourquoi ai-je acheté 3 000 ballons gonflables en une seule commande ?".
Dans ces moments-là, il y a une prise de conscience. Mais là encore, cela dépend de l'individu et de son parcours.
Certains bipolaires développent une conscience aiguë de leurs symptômes et des signes avant-coureurs d’une crise. D'autres non.
Le chemin vers la pleine conscience de sa condition peut être long, semé d'embûches, de périodes de déni, puis de moments d'illumination.
La conscience : un travail d’équipe
Vous vous demandez peut-être : "Comment peut-on ne pas se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond ?".
Eh bien, c’est là qu’interviennent les proches, les amis, les collègues. Ce sont souvent eux qui, les premiers, remarquent que quelque chose cloche.
C’est un peu comme lorsque vous avez un bout de salade coincé entre les dents : vous ne le voyez pas tout de suite, mais vos amis, eux, le remarquent immédiatement (et espérons qu'ils vous le disent).
De la même manière, ce sont souvent les autres qui alertent la personne bipolaire de son comportement inhabituel. "Eh, tu as vraiment dépensé tout ton salaire en chaussures en deux jours ?" ou "Pourquoi tu ne sors plus de chez toi depuis trois semaines ?".
Peu à peu, la personne peut commencer à relier ces comportements à sa maladie, mais il faut parfois du temps et de nombreuses discussions avant que la prise de conscience ne s’installe. Et encore, cela ne se fait pas toujours de manière linéaire.
Alors, le bipolaire est-il conscient de sa maladie ? Oui, mais parfois, il a besoin d'un petit coup de pouce extérieur pour y arriver.
Le rôle des médicaments
Ah, les médicaments ! Ces petits comprimés qui viennent jouer aux arbitres dans le grand jeu des montagnes russes bipolaires.
Lorsque le traitement est bien ajusté, la personne bipolaire peut souvent mieux gérer ses phases maniaques et dépressives, ce qui lui permet de prendre un peu de recul et de comprendre ce qui se passe.
Mais soyons honnêtes, accepter de prendre des médicaments, ce n’est pas toujours facile. Si quelqu’un vous dit : "Tiens, prends ça pour ne plus grimper au plafond pendant tes phases maniaques", cela peut être un peu difficile à entendre, non ?
Et puis, il y a aussi l'effet secondaire de la prise de conscience. Car oui, une fois sous traitement, on peut devenir très conscient des changements d'humeur et des impacts de la maladie sur sa vie.
Pour certains, c’est une révélation. Pour d’autres, c’est carrément déprimant.
Comme quoi, même dans la conscience de sa maladie, il peut y avoir des hauts et des bas !
Le déni : un mécanisme de survie
Il est important de rappeler que le déni, c'est une sorte de bouclier psychologique.
Dire "Non, je ne suis pas bipolaire, j’ai juste beaucoup de personnalité" peut être une manière de se protéger d'une réalité un peu difficile à digérer.
D'ailleurs, qui a envie d’admettre qu'il est différent et qu'il doit suivre un traitement à vie ?
Cependant, à un moment donné, ce déni doit laisser place à une prise de conscience pour aller de l'avant. Parce que, oui, on peut vivre avec le trouble bipolaire de manière consciente, et ce n’est pas la fin du monde !
Donc si vous vous demandez encore "Le bipolaire est-il conscient de sa maladie", rappelez-vous que parfois, le chemin vers la conscience est aussi sinueux que les montagnes russes.
Les phases de conscience fluctuante
Comme le trouble bipolaire est lui-même une question de cycles, il n'est pas surprenant que la conscience de la maladie puisse aussi fluctuer.
Un jour, la personne bipolaire peut être pleinement consciente de son état et des signes qui annoncent une nouvelle crise. Et le lendemain, elle peut se dire que tout va bien, qu'elle a simplement "passé un mauvais moment" ou "eu un peu trop d'énergie". C’est ce que nous aimons appeler la "conscience flexible" !
C’est un peu comme les régimes. Vous savez que vous devriez manger plus de légumes, mais parfois, vous préférez faire comme si cette information n'existait pas, juste pour apprécier une belle pizza sans culpabilité.
Le bipolaire peut, à certains moments, être dans cette phase de "non, tout va bien", et il faudra un petit retour à la réalité (une nouvelle crise, une intervention de proches ou un suivi médical) pour remettre les pendules à l’heure.
La question ultime : Le bipolaire est-il conscient de sa maladie ?
En fin de compte, la réponse est, comme souvent, un grand "Ça dépend".
Le bipolaire est-il conscient de sa maladie ? Parfois oui, parfois non. Cela dépend du moment, de l'humeur, du traitement, de l'entourage, et parfois même de l'alignement des planètes (bon, là, j'exagère, mais vous avez compris l’idée).
En conclusion, le bipolaire est-il conscient de sa maladie ? Oui, parfois… mais comme pour tout, cela dépend de l’humeur du moment !